top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurAnna Russaouen

Histoire d'une découverte

Le nom de Victoire Maracazre m’est apparu embaumé de l’aura mystérieuse de la côte bretonne. Dès l’instant où je me suis sentie liée à ce nom, je me suis sentie liée à une histoire. Sous les nuages d’un dimanche calme, tels que sont tous les dimanches à la campagne, j’ai sorti de la terre ce que je croyais être un lourd morceau d’ardoise oublié.


J’ai gratté la poussière et les racines pour y déceler un caractère, puis une lettre, puis un mot, dans une expérience similaire à de l’archéologie et à cette émotion qui est celle de la découverte de quelque chose d’important. J’y ai lu le nom étrange de Victoire Maracazre, et une date. Simplement. J’ai également trouvé des ossements, ceux avérés d’une femme, mais aussi de deux enfants, probablement des nouveau-nés. Près de ces ossements se trouvait une imposante boîte en fer, rongée par les insectes et l’oxydation. A l’intérieur se trouvaient ce qui semblait être de nombreux effets personnels, parmi lesquels se trouvaient des photographies au dos desquelles étaient griffonnés des poèmes, des pages s’apparentant à des lettres, et des restes de tissu rongés par le temps. De cette boîte, peu d’éléments ont pu parvenir intacts jusqu’à nous. Mais parmi ce mystère et cet oubli ont survécu l’esquisse d’une littérature unique : celle d’une jeune femme morte avant d’avoir pu connaître la qualité de ses écrits.

8 vues0 commentaire
bottom of page